les gnomes
Et farceur,
De neige en rocher,
De rocher en toiture,
De toiture en clocher,
Virevolte.
Il enroule et éclabousse
Sa ronde et ses circonvolutions
Pointues et de grâce mécanique
A la souplesse et l’élasticité
Des poupées automates
Devenues momentanément
Ivres de vie,
Et plus vivantes que
Les ballerines,
Lourdes sous leur corps
Vivant de matérialité
Obligée.
Alors, le gnome,
Ou le tourbillon
De vent,
Peut être de glace,
Mais de glace chaude,
Chaude d’étincelle,
D’étincelle de vie,
Et de vivacité,
Et de pétillement
De bonheur et d’humour
Tourbillonne
Et s’arrête
Et rebondit
Et repart.
Menuet endiablé,
Menuet exacerbé,
Menuet obstiné,
Fentes et flexions,
Révérences et abandon
Et cavalcade folle.
Le gnome
S’enroule encore
Et se déplie
Partout.
Dédoublement.
Ubiquité
Et retrouvaille,
Et rire fantastique.
Vitesse.
Feintes et cris:
De joie, de plaisir,
De complicité.
Et délice en célérité.
Vélocité de l’allégresse
Et du déploiement.
Envol multiplié
Et aboutissement
Triomphant
Conduisant,
Enfin, à la sublimation
Dans de la gaieté
Reconstituée.
Envol final;
Et victoire en bulle de savon.
Eclat inoublié.